Thémistocle le Cimmérien

"Il y a des gens au gouvernement qui pensent à une réforme fiscale très simple. Sur la déclaration d'impôt, il n'y aura plus que deux lignes. Combien avez-vous gagné l'an dernier ? Envoyez le total.". Ronald Reagan, Président des USA

jeudi, septembre 16, 2004

Les leçons de liberté de l'Arabie saoudite

Voici un long article publié sur le site libertarien Lew rockwell. Cet article prétend montrer que les USA auraient des leçons de démocratie à prendre auprès de l’Arabie Saoudite. Il va sans dire que je ne suis pas d’accord.

As events in the Middle East unfold in an ever more chaotic and violent fashion, America finds herself on the precipice of a cataclysmic "clash of civilizations" with the Muslim world. While I believe that much of this conflict could have been avoided, I nevertheless remain convinced that it behooves us all to learn more about the peculiarities of Islamic Culture in order to generate more informed opinions about our involvement there.
It was with this in mind that I recently obtained a copy of
The Saudis, by Sandra Mackey. Saudi Arabia, as the location of the two holy cities of Islam, remains the ultimate focal point of this conflict and the land where crucial events will occur which will determine the ultimate outcome of this war.
Mackey is both an excellent writer and the wife of an American physician who practiced at King Faisal Specialist Hospital in Riyadh during the oil rush of the 1970s and again during 1980s. The Saudis represents a personal history of her life there and an adept analysis of the social, political, and cultural conditions of the kingdom. She weaves her numerous experiences with a sober discussion of hard data and statistics to draw a variety of important conclusions about both the contemporary conditions in Saudi Arabia and about its future challenges.
As a preface, I should emphasize that I am not herein engaging in an adulation of Saudi Arabia. In our current political atmosphere, any sympathetic portrayal of the Middle East is immediately exposed to accusations of "sympathizing with the enemy". Saudi Arabia is not a utopian society by any stretch of the imagination. On the contrary, the numerous social and political defects of that land have been commented upon ad nauseam by a myriad of neoconservative writers. It was with a consciousness of these frequent attacks on Saudi Arabia that I perused Mackey’s analysis with the intent of hopefully gaining a more balanced perspective of Saudi society. If we are to make any progress in our current conflict, it will ultimately occur within the framework of knowledge rather than distortion.

Il tente de se justifier en premier lieu : "am not herein engaging in an adulation of Saudi Arabia", " Saudi Arabia is not a utopian society by any stretch of the imagination.". Mais il biaise d’entrée l’introduction : primo ce qu’il dit n’est même pas que ceux qui font un portrait sympathique du Moyen Orient sont dépeints comme des traîtres, non c’est pire, il dit que ceux qui font un « quelconque portrait sympathique du Moyen Orient » sont vus comme des traîtres. Ce n’est pas pareil. Ce « quelconque » implique que l’adversaire est incapable d’une quelconque mesure ou nuance dans sa critique. Il sous-entend que l’adversaire a une vision collectiviste et surtout bornée. Or cela est faux car que dise les pro-guerre ? Qu’ils conduisent la guerre pour apporter la démocratie et la liberté au Moyen Orient. N’est-ce pas de la sympathie ça ? Apporter la liberté ? Ici je ne me penche pas sur la véracité des sentiments des pro-guerre ou sur leurs intentions réelles. C’est un autre débat et d’ailleurs si on pense systématiquement que les pro-guerre mentent, sciemment, pourquoi faudrait-il admettre que les anti-guerre ne mentent jamais eux ? Cette première phrase vise également à le présenter comme une victime des persécutions des pro-guerre et c’est une façon de s’attirer la sympathie du lecteur. C’est une manière de forcer le trait des pro-guerre en leur donnant un visage inquisiteur et oppresseur. De même le commentaire « ad nauseam » est péjoratif et disqualifie d’office toutes les critiques que les conservateurs peuvent faire sur le système social des pays du Moyen Orient. Lorsqu’on a déjà la nausée toute nouvelle critique même justifiée, même prouvée, étayée et démontrée n’a aucun effet car on ne sent plus rien, on vomit, on est blasé…et pourtant, une nouvelle critique essayée et justifiée ne devrait jamais être ignorée, ne croyez-vous pas ?
Ce paragraphe met en place le style de l’article : il prétend avoir une approche objective mais dès l’introduction il a déjà condamné la thèse qu’il entend contester. D’ailleurs il dit que en attaquant ce livre il avoue qu’il souhaitait avoir une perspective plus équilibrée de la société Saoudienne : « I perused Mackey’s analysis with the intent of hopefully gaining a more balanced perspective of Saudi society. », mais comme d’un autre côté il a suggéré que ses adversaires sont des contempteurs fanatiques et bornés du Moyen Orient en général et de l’Arabie Saoudite en particulier, une vision plus équilibrée signifie : avoir un point de vue élogieux sur l’Arabie Saoudite. Il sait donc ce qu’il cherche.D’un point de vue intellectuel cette approche est malhonnête car comment doit-on aborder un débat ? En sachant à l’avance ce que l’on cherche ? Ou bien en « doutant » comme je crois avoir compris que se définit la manière anarco-capitaliste de raisonner ? La conclusion précède la démonstration, avant même la lecture du livre. Ce trait saillant du style de l’auteur est confirmé dans la suite de l’article. Ce n’est pas honnête. Il place le lecteur dans une position favorable et il utilise des trucs de rhétorique qui n’ont rien à voir avec le raisonnement pur.

Upon finishing her book, one idea stood out. Namely, Saudi Arabia is not a totalitarian society. While it is portrayed by its Western critics as being a benighted land of authoritarian oppression administered by an absolute monarchy, its king actually rules within the rubric of two overwhelming constraints.
First, is the Islamic religion itself. Although Islamic law is administered in a heavy-handed fashion that would be totally unacceptable to a Western population, Mackey skillfully shows the extent to which Islam provides a commonly-agreed upon set of rules which are apart from, and above, the monarchy. The basic tenets of Islam are accepted by the overwhelming majority of the population as being the dictates of God. As such, the Saudi royals are strictly constrained by Islam and are virtually powerless to enact laws which contradict it. Islamic law grants citizens certain privileges and rights which are thus literally beyond the authority of the monarchy to detract. And the royals are well aware that any attempt at such detraction would either be completely ignored by the populace, or would meet with almost universal, violent resistance. This is not a condition commonly found in a totalitarian society (and it also demonstrates why Western leftists have always been antagonistic towards religion, since it exists as an independent source of ideas and power apart from the leftist god of centralized government).


Ce passage est d’une malhonnêteté intellectuelle criante. Il se focalise sur un aspect de la dictature : la monarchie, et prétend que cette dictature est tempérée par l’islam en oubliant que l’islam est décrit lui-même comme étant une dictature par de nombreux commentateurs occidentaux. Pour prendre l’exemple de deux totalitarismes c’est un peu comme parler de fascisme tempéré par le communisme…super ! Comme il ne veut pas rentrer dans le débat qui consiste à déterminer le degré de totalitarisme de l’islam il est obligé de justifier la valeur de cet élément tempérant d’une autre manière. Tout d’abord il prétend que … “Islam provides a commonly-agreed upon set of rules which are apart from, and above, the monarchy. The basic tenets of Islam are accepted by the overwhelming majority of the population as being the dictates of God.”. La première objection que l’on peut faire à cette affirmation est : comment le sait-il? Comment cela a-t-il été déterminé et par qui ?
Comment ? parce que plus loin il avance que la société saoudienne refuse de se plier aux opérations de recensement et de statistiques…Si d’un côté les saoudiens sont rétifs à toute intrusion dans leur vie privée en ce qui concerne leurs biens matériels on peut imaginer qu’ils le sont d’autant plus en ce qui concerne leur vie spirituelle ! Donc comment sait-on vraiment ce que les saoudiens pensent des lois de l’islam ? Cela est donc contradictoire avec l’affirmation que la grande majorité de la population accepte de bon cœur les règles de l’islam, car cela est une statistique ? On a l’impression que cet argument est juste basé sur « tout le monde sait que… ». Mais imaginons que ces recensements-là soient autorisés en Arabie Saoudite et que les habitants du pays acceptent volontiers de donner leurs opinions sur les règles religieuses qui régissent leur pays…la question qui s’impose alors est : qui fait ce recensement ? Un américain du Kansas mandaté par le gouvernement saoudien ? ou un membre de la police religieuse saoudienne ? On comprend aisément que les réponses données à l’institut de sondage ne seront pas les mêmes….et vue qu’il y a peu de chance que ce soit un yankee qui effectue cette statistique…. Donc cette affirmation est scientifiquement malhonnête car elle omet de citer ses sources et elle omet l’aspect coercitif du régime saoudien, aussi « limitée » que soit la dictature de la monarchie saoudienne, qui rend tout chiffre saoudien inutilisable. Notez également la phrase riche de sens implicite :

« the Saudi royals are strictly constrained by Islam and are virtually powerless to enact laws which contradict it . »

Ainsi donc la monarchie saoudienne est strictement contrainte par l’islam…je veux bien admettre que la monarchie saoudienne soit une dictature molle mais elle n’en demeure pas moins la principale autorité politique du royaume ; or cette autorité est strictement contrainte par l’islam, c’est donc reconnaître plusieurs choses : Tout d’abord l’aspect contraignant ou coercitif de l’islam, même si appliqué aux princes saoudiens cela peut faire sourire. Ensuite c’est reconnaître l’aspect politique de l’islam puisqu’il contraint le gouvernement. Enfin cette phrase implique autre chose : si le pouvoir saoudien est contraint par l’islam alors quand est-il du saoudien de base ? Quand est-il de l’étranger résident en Arabie Saoudite ? Ce n’est pas dit mais on le comprend : la main mise de l’islam est totale sur ces couches inférieure de la société. Qui peut contraindre le roi, peut contraindre l’épicier. C’est à garder en mémoire lorsque l’auteur critiquera les atteintes aux libertés individuelles aux USA. In fine cela démolit toute possibilité de crédit aux statistique sur la perception de l’islam par la population saoudienne.
Dernier point, cette affirmation est en même temps tendancieuse et sexiste car affirmer que : « Islamic law grants citizens certain privileges and rights » c’est vite oublier la moitié de la population saoudienne, j’ai nommé les femmes. Quels sont les privilèges et les droits des femmes en Arabie Saoudite ? Oh ! bien sûr en fouillant bien on trouvera par exemple que en cas de divorce une femme peut emporter avec elle tous les bijoux qui ont pu lui être offert… mais c’est oublier que ce divorce est une répudiation qui peut advenir du jour au lendemain et être accomplit en trois minutes le temps pour l’homme de répéter trois fois qu’il répudie sa femme…

In many ways, this condition loosely resembles the concept of "natural law" which was so precious to our own Founders. The signers of Declaration of Independence noted that men are "endowed by their Creator with certain inalienable rights, among them life, liberty, and the pursuit of happiness." In making this claim, the Founders were stating that there is a force (the Creator) that exists apart from and above the government. The rights thus granted to the people are beyond the power of the government to legitimately infringe.

C’est là aussi passer un peu vite sur la déclaration des pères fondateurs. Il feint de ne voir que la ressemblance entre la loi divine islamique de l’Arabie saoudite et l’allusion à dieu dans la déclaration d’indépendance mais il oublie que cette déclaration fait aussi allusion au droit au bonheur et à la liberté. Que les USA fassent référence à Dieu pour définir l’essence de leurs droits fondamentaux, comme le font les saoudiens, n’empêche pas de comparer ces droits fondamentaux….il faut donc prouver que ce que vive les femmes saoudiennes est « la liberté »….ça va être dur. Je précise qu’affirmer « qu’elles aiment ça » est malhonnête car on en sait rien, comme on l’a vu, puisqu’elles ne peuvent s’exprimer librement et parce que par exemple elles n’ont pas la liberté de venir vivre deux ans aux USA pour savoir ce qui leur plaît le plus. C’est comme moi je ne peux pas dire si j’aime la cuisine brésilienne ou non car je n’en ai jamais goûté.

Over time, this concept has been systematically undermined by our governing elites. As secularists with delusions of grandeur, our governing classes have done everything in their power to erode this notion and to imbue the populace with the idea that government is the ultimate authority. Tragically, our government has come to define the limits of its own power…a situation which our Founders consciously strove to avoid.

Ca c’est un peu le refrain de ce texte. Une petite charge purement libertarienne contre l’état et le gouvernement. Je ne nie pas à ce libertarien le droit de critiquer l’état mais c’est comme si, cherchant à savoir qui de la poire ou de la pomme a le meilleur GOUT, de manière soit disant objective, je m’arrêtais toutes les trois phrases pour préciser que la poire pourrie plus vite…rien à voir avec le goût mais très efficace psychologiquement pour influencer les juges qui devront décider quel est le meilleur fruit !Il existe une autre possibilité : cette plaidoirie pour l’Arabie saoudite s’adresse uniquement à des libertariens convaincus pour qui le béhémoth c’est l’état. Quoi qu’il puisse se passer en Arabie Saoudite tant que l’état y est plus faible, c’est mieux….Bon c’est une position mais dans le « quoi qu’il puisse se passer »…on peut mettre plein de choses. Il est d’ailleurs assez frappant que des gens plutôt maximalistes en matière de libéralisme, qui ne laisseront pas passer la moindre petite déviance à l’orthodoxie libérale en Europe ou aux USA, qui jetteront aux oubliettes les USA, un des pays le plus libéral au monde, pour une question de taux, de privatisation de trottoir ou autre détails techniques, il est frappant donc de constater que ces gens omettent de mentionner les violations aux libertés fondamentales en Arabie Saoudite et s’attachent à démontrer que l’Amérique a des leçons de démocratie à prendre de ce pays en développant trois broutilles !

The second great limitation on the power of the Saudi monarchy arises from the peculiarities of Bedouin culture. Since the vast majority of the Saudi people were, within living memory, desert dwellers, this culture still has a powerful influence on how they live their lives and interact with their government. The Bedouins cling to a ferocious individualism that is grounded in egalitarianism and an exaggerated sense of honor. Their culture disdains claims of class privilege and is careful to acknowledge each man’s rights within his family and tribe. There are intricate rules which accompany this culture, and these rules are stringently followed by the monarchy lest they run afoul of the universally accepted beliefs of the Saudi people.
In reading Mackey’s description of Bedouin culture, I was reminded again of our own frontiersmen. In colonial America, the inhabitants of our frontiers were notoriously independent and jealously guarded their rights from any encroachment by government. They were armed and dangerous. Attempts to infringe upon these rights and privileges by government were ignored or met with violent resistance (the Whiskey Rebellion being the most prominent historical example).


Ici encore c’est la paille et la poutre ! Ainsi donc la société bédouine ne connaît pas de différence de classes : "Their culture disdains claims of class privilege and is careful to acknowledge each man’s rights within his family and tribe". Et l’auteur de verser une larme nostalgique sur les temps héroïques de la conquête de l’ouest, véritable modèle de société libertarienne à l’entendre…..mais de quoi parle-t-on ? Et dans quels termes ? Notons que notre anarcap emploie un vocabulaire marxiste et parle « de classe »…premier point, mais dans son panégyrique de l’Arabie saoudite n’oublie-t-il pas quelques détails ? Par exemple que la population saoudienne est au moins divisé en deux entre hommes et femmes comme je l’ai déjà dit….et je n’ai pas besoin de revenir sur statut de la femme dans ce pays. Les gens sont également divisés entre musulmans et non musulmans et le statut des employés de maison philippins en Arabie Saoudite et plus proche de l’esclavage (abolit en 1963….) que du salariat. Il y a les distinctions entre sunnites, wahhabites et chiites, très nombreux au nord du pays à la frontière avec l’Irak, et qui sont opprimés par le pouvoir de Riad. Il y a également les discriminations raciales entre saoudiens de souche et les ouvriers égyptiens, yéménites ou pakistanais qui viennent chercher du travail dans la péninsule. Le racisme que subissent ces ouvriers donnerait aux noirs américains une idée de ce que vivaient leurs ancêtres juste après la guerre civile américaine… Bref l’auteur prend un point de détail, le dépouille de tout se oripeaux gênants et contradictoires et surtout compare ce fait avec son propre référentiel de société idéale : le far-west et les cow-boys….qui, à part une groupuscule d’anarcap peut aujourd’hui se plaindre que l’Amérique ne soit plus celle de Billy the kid et Calamity Jane ?

It goes without saying that our government has done everything in its power to defang this frontier culture in America and transform the American people into a more docile populace who will obey government dictates without offering inconvenient resistance.

Encore la poire qui pourrit plus vite que la pomme…..

Mackey’s narrative offers abundant concrete examples of situations where the Saudi monarchy is sharply limited by the religion and Bedouin culture of its citizens. These limitations demonstrate that the Saudi polity is far more complex than we have been led to believe by its neoconservative critics. Several of these limitations are of particular interest to the libertarian reader:

Non, ce que démontrent ces deux choses c’est que c’est le coran et les coutumes qui déterminent le mode de vie des saoudiens. Le roi n’est que le premier exécutant, mais au temps des Borgia mieux valait être Lucrèce que le duc d’Este. Cela démontre que l’islam est politique et je trouve que c’est plutôt une chance pour l’Amérique qu’elle ne soit pas gouvernée par la bible. Bien sûr la société américaine est fortement imprégnée de valeurs chrétiennes mais la religion reste en dernier ressort de l’ordre du privé et dans leur déclaration d’indépendance les pères fondateurs américains font référence à Dieu mais ne le nomme pas, précisant ainsi que chacun est libre de choisir son dieu. Ce qui n’est certes pas le cas de l’Arabie Saoudite.

#1 Census-taking
For a variety of reasons, the Saudi government has long desired to take an accurate census of its citizens. In particular, the monarchy would like to have the data for planning various government programs and to have an idea of how many guest workers can be allowed in the kingdom without numerically overwhelming the citizenry.
But the government has never dared to actually perform a census.
Mackey notes:
Furthermore, there is among the Saudis a strong cultural tradition that closes a man’s house to prying eyes, including those of census takers.
In essence, Bedouin culture enshrines a man with final authority over his household. It is considered an egregious insult to a man’s honor to have his personal demesnes entered by other men for the purposes of gathering information concerning the members of his family and his property.
Since the Saudi monarchy is constrained by the traditions of Bedouin culture, it dares not affront its citizens with such an undertaking.
Contrast this with our situation here. Many Americans have grown to dread the census taken each decade by our federal government, as it has become continually more odious and intrusive. Having no concern for our privacy, the feds have flouted the Constitution’s consent to use the census only for head counting and have expanded it to compile data on almost every imaginable facet of American life. Those who fail to mail in their census forms are treated to home visits, which grill citizens about everything from the number of bathrooms in their house to the distance of their daily commute to work.
To add insult to injury, the census bureau prominently advertises the jail terms and fines which may accompany any failure to fully comply with their demands.
So it is reasonable to ask which government is more respectful of its citizens and their privacy…and which government regards its population as mere serfs whose "place" is to obey official directives without dissent?


A quoi sert un recensement ? Très souvent il sert à établir une statistique pour établir la base de l’impôt. Pour cette raison je comprends très bien les réticences de l’auteur face au recensement qui n’est qu’une arme de l’état pour organiser plus efficacement le vol légal du travail des citoyens. Il y a de plus une forme de viol de l’intimité lorsque des agents gouvernementaux s’invitent chez vous pour recenser vos biens tout en bavant à l’idée des taxes que vous allez devoir payer. Ok.Ok. Mais est-il intellectuellement correct d’avancer comme argument un fait qui se produit tous les dix ans, qui est une gêne et qui se traduit par un vol (les impôts) pour justifier que les USA sont moins démocratiques que l’Arabie Saoudite où quotidiennement la moitié de la population (les femmes) se voit privée d’une liberté fondamentale : celle de se déplacer à sa guise. Est-il intellectuellement honnête de prétendre que le recensement est une atteinte aux libertés individuelles tel qu’il permet d’oublier, ou d’effacer, l’interdiction de liberté religieuse, l’interdiction de s’habiller comme on le désire, l’interdiction de lire ce que l’on désire, l’interdiction de dire ce que l’on veut, les châtiments corporels pour blasphème, les crimes d’honneur perpétrés en toute légalité par le frère, l’oncle ou le père sur la sœur, la nièce ou la fille ? Non. Ce n’est pas honnête et cela montre que cet auteur ne cherche qu’à démontrer une thèse ou plutôt qu’à descendre la société américaine, par pure réaction. Car le véritable but est là : critiquer la société américaine. Et c’est très louable! Et c’est normal ! La société américaine n’est pas parfaite, d’un point de vue libéral ou non d’ailleurs. Il faut se livrer à une analyse de ses déviances, certes, mais faut-il pour cela réhabiliter l’Arabie Saoudite ? Faut-il nécessairement élever une dictature pour critiquer les USA ? Non. Pourtant, aveuglé par l’agressivité des débats, cet auteur serait prêt à trouver des qualités à n’importe qui pourvu que ce n’importe qui soit très différent des USA. C’est un peu « tout sauf les USA ». Cette focalisation vient en fait d’une opposition avec les neo-conservateurs et les républicains mais par ricochet elle déborde sur l’Amérique entière. Ce genre de raisonnement me fait penser à ceux qui avancent que Mussolini avait bien réussi à rendre l’Italie autosuffisante en blé et qu’on devait quand même porter à son crédit l’assèchement des marais Pontin…et alors ? Est-ce que cela réhabilite son régime ?

#2 The military draft
The geopolitics of Saudi Arabia is dominated by one simple reality. Namely, the nation sits atop the largest proven oil reserves in the world, has long borders, and harbors only a tiny population with which to guard them. This has created considerable angst amongst the rulers, who fear the greedy eyes of neighboring nations.
The government has attempted to enact a variety of policies to ensure its national security and has often been tempted to resort to a military draft in order to provide adequate manpower for its armed forces.
But once again, this idea has run headlong into the desert culture of the Saudi Arabian people.
Mackey notes:
As the decade of the 1970s drew to a close, the manpower projections of the 1974 defense plan were obviously falling short. Although every time an external crisis arose there was talk of a military draft, everyone knew it was politically unacceptable to institute and impossible to administer.
The Bedouins’ fierce independence views involuntary servitude as an intolerable attack on a man’s dignity. Any attempt to institute such a policy would lead to social upheaval and threaten the monarchy.
And even among those who join the military voluntarily, the issues of Bedouin culture remain:
Mackey elaborates:
There is no military tradition in Saudi Arabia and little commitment to the concept of the nation state. As fiercely independent individuals who survived on the desert for centuries with nothing but their own wits and fortitude, the Saudis are not about to submit to the discipline of the army. Family and tribe remain the center of any Saudi’s existence, and for this reason it is difficult to keep the military recruits the country does have at their posts. Unit assignments are haphazard, as the commanders respond to the special requests from relatives or people in positions of power to place a particular man in a particular post.
The contrast between the educated, status-conscious officer corps and the troops is no more graphically depicted than by the street vignette in which I saw an officer impeccably attired in his tailored uniform standing next to a private who was making his last stand for independence by refusing to put shoelaces in his combat boots.
Again, contrast this with the situation here in America. While our frontier ancestors once clung to a spunky individualism which rendered them unruly and unpredictable militiamen, our government has long since ground that attitude out of our national psyche. On numerous occasions, America has instituted a draft (often even in peacetime). Many of the wars fought with drafted soldiers were only tenuously linked to our national survival. More often than not, America’s wars have been murky affairs carried out at the behest of unseen special interest groups for motives entirely ulterior to those stated to the populace at large.
So which nation is more respectful of its citizens and their right to avoid involuntary servitude? Which government fears the fierce independence of its people? And which rulers view their populace as cannon fodder for military adventures arising from the mists of its Imperial politics?
Sadly, America comes up short.


L’auteur feint de croire que l’Arabie saoudite est une nation comme les autres: “ which nation is more respectful of its » avec un gouvernement « Which government fears the fierce independence of its people?”, or il se trouve que l’Arabie saoudite est plus une propriété privée qui appartient à quelques milliers de princes où, par hasard, se trouvent quelques millions d’êtres humains. Qu’est-ce qu’une nation au sens classique du terme ? Le pétrole, sa manne, tout appartient à un clan et la population dans sa majorité se contente de vivre des miettes. C’est d’ailleurs étonnant qu’un auteur libertarien utilise le terme de nation en feignant de ne pas savoir ce que ce terme implique. Une nation se définit par ses habitants qui pour des raisons diverses telles la langue, la culture et un certain intérêt commun se définissent comme formant un peuple constitué en nation. Les intérêts commun de ce peuple peuvent expliquer que parfois chacun combatte pour tout le monde. Je sais que dans la doctrine anarcap le plus stricte individualisme prévaut et que la simple idée d’un intérêt commun est une hérésie mais pour reprendre le far-west libertarien comme exemple imaginons que le Texas n’ait pas été morcelé en d’innombrables propriétés privées mais ait été un seul et unique ranch. Croyez-vous que les cow-boys peuplant ce ranch privé et travaillant pour son propriétaire auraient levé un doigt pour protéger ce ranch contre une attaque mexicaine ? Auraient-ils risquer leur vie pour le Texas dans de telles conditions et auraient-ils accepté d’être enrôlés de force pour défendre une propriété qui n’est pas la leur ? Non bien sûr.
D’ailleurs puisque l’auteur est féru d’histoire américaine et qu’il fait référence au passé de « miliciens imprévisibles » de ses ancêtres, il devrait se souvenir que les colons américains ont accepté de former des milices pour combattre les français aux côtés des troupes britanniques lorsqu’il s’est agi de défendre leur terre entre 1756 et 1763 mais qu’ils ont refusé et rechigné à continuer la lutte lorsque la défense de leur propriété n’a plus été évidente. Treize ans après ils faisaient sécession de la couronne britannique

#3 Access to leaders
One of the key differences between authoritarian and responsive governments is the ease with which the common citizen can gain access to his leaders in order to petition for redress of grievances. This was felt to be so important by our Founders that they included it in the Bill of Rights.
Saudi Arabia’s traditional tribal structures, and the egalitarian demands of Islam, have combined to create an interesting tradition which addresses this issue.
Mackey notes:
But access to the king is not limited to the ulema and the sheikhs. At the king’s weekly majlis, his lowliest subjects kiss his cheeks, then his nose, and finally his shoulder as they press their crumpled pieces of paper with their requests on his majesty. And every Saudi realistically expects the king to deliver.
The majlis is a deep-seated tradition which guarantees every man the right to personally meet with the king and make requests about whatever concerns him. Sometimes it involves money, sometimes it is about a government policy with which the citizen disagrees, and sometimes it is to ask for the king’s opinion on a personal matter. This access is considered the right of every man, and the king could abolish or ignore it only at his peril.
Whatever else one might say about Saudi governance, this practice is not consistent with a dictatorship.
Contrast this with our situation here in America. "Face time" with our president is considered to be one of the most sought-after and difficult-to-obtain commodities in Washington. Occasionally, presidents have even sold audiences to the highest bidder for campaign contributions (Clinton’s White House lodging scandals and exorbitantly-priced coffee soirées being two prominent examples). Thus, access to the president is largely reserved for powerful officials, wealthy contributors, and representatives of well-connected special interest groups.
What hope does the average American have of ever gaining a personal audience with the president to air grievances concerning government policy? Is there even a pretense of allowing even some of the citizenry to discuss problems with him in the tradition of the Saudi majlis?
Again, the contrast is stark. Which government is more respectful of the dignity of its common people? And which system treats its citizens like serfs while simultaneously limiting audiences with its leaders to elites in positions of privilege?


Maintenant cela atteint le ridicule….Lorsqu’on écrit un article sur un livre, que l’on trouve convaincant, et que l’on veut promouvoir ce livre on cite quelques exemples particulièrement percutants qui persuaderont le lecteur d’acheter ce livre. Or quel est l’argument percutant que cite La Tulippe ? Une coutume ancestrale qui ressemble fortement au toucher des écrouelles du roi Soleil. On n’ose imaginer la porter des arguments moins convaincants du livre que l’auteur n’a pas cité dans son article… Ainsi donc les saoudiens sont autorisés à venir baiser les joues, le nez et les épaules de leur souverain " his cheeks, then his nose, and finally his shoulder" pour lui remettre un billet que ce souverain lira s’il le veut mais en tout cas à ses risques et périls….bouh on tremble pour le roi….et La Tulippe décrit cela comme une discussion entre les dirigeants et le peuple ?: "Is there even a pretense of allowing even some of the citizenry to discuss problems with him in the tradition of the Saudi majlis”. Une discussion ? Vraiment ? Dans une discussion deux personnes parlent et échange des informations. Cela ressemble plus à une supplique.
Bien sûr il est déplorable que les dirigeants des pays occidentaux soient quasiment inaccessibles aux requêtes des simples contribuables, oups ! pardon, citoyens, mais de là à juger le comportement du président des USA plus irrespectueux pour la dignité individuelle (Which government is more respectful of the dignity of its common people?) que le cérémonial saoudien qui impose de couvrir le corps du monarque saoudien de baiser pour que celui-ci prenne un placet dont-il fera ce que bon lui semble je trouve qu’il y a une marge... En fait l’auteur confond la représentation d’un droit, un rituel, une cérémonie protocolaire avec l’existence d’un droit réel : celui d’accéder au souverain. Et ce n’est pas la petite remarque sur les dangers que courre le monarque saoudien si jamais lui prenait l’idée d’ignorer les suppliques de son bon peuple qui convaincra qui que ce soit.

#4 Taxes
In America today, the average worker now toils from January to mid-May just to pay his taxes to the various levels of government. Our government officials have devised ways of taxing almost everything imaginable, from gasoline to telephone service. As numerous libertarian thinkers have noted, the extent to which a population has its wealth confiscated by government is a good measure of the freedom it enjoys. It may be too extreme to say that Americans are now slaves of our government, but the relationship is roughly similar to medieval serfdom.
The situation in Saudi Arabia is drastically different. Mackey discusses the history of tax policy in Saudi Arabia in the context of Bedouin culture and Islamic principles. I especially noted this paragraph below, which contains a quote from the mullahs, who sound almost Rothbardian in their opinion:
Like any restriction on their freedom as men, the Saudis not only abhor taxes but question any government’s right to collect them. The prevailing attitude is summed up in the statement issued by the Ikhwan [religious scholars] in its dispute with Abdul Aziz over the tobacco tax in 1927. "Taxes, we have ruled, are completely illegal and it is the king’s duty to remit them, but if he refuses to do so we do not feel it permissible to break up Moslem unity and revolt against him solely on this account"
She goes on to describe the situation since the oil boom:
To everyone’s delight, oil income after 1973 relieved the government of the need to supplement its income from pilgrims’ receipts and limited oil revenues with taxes. The flimsy tax code crumbled. There remained some indirect taxes, such as modest and selective customs duties, a tariff of 20% on the few items produced locally, and a poorly administered social security tax on wages. The only direct tax Saudis were asked to pay was the religiously mandated zakat, or alms tax. Otherwise, Saudi Arabia is tax free.
Many critics may point to the unique oil wealth of Saudi Arabia as being the reason behind its lack of taxes. But Mackey’s narrative indicates differently. Even before oil was discovered, when Saudi Arabia was a land of impoverished desert dwellers, their government survived only on a small tax on religious pilgrims and taxes on items (such as tobacco) that were considered to be "vices".
What has kept taxes low, and allowed the nation to function with essentially no direct taxes on its populace, is the fierce philosophical opposition to the concept of taxation on the part of the population and its religious leaders. Essentially, the Saudi government has been intimidated by the ferocious independence of its people from enacting repressive taxes. This is hardly the stuff of totalitarianism.
Again, the stark contrast with our own increasingly oppressive tax system could not be clearer.


Voici en fait le meilleur argument de cet article, le seul qui, à la limite, pourrait être recevable. Je dis à la limite car je pense qu’il repose, encore une fois, sur une profonde ignorance de ce qu’est l’Arabie Saoudite. Pourquoi donc l’Arabie Saoudite a-t-elle un niveau de taxe si faible ? Parce que ses habitants sont « férocement indépendants » comme le pense et l’écrit l’auteur dans son style toujours aussi objectif ? Pourquoi taxer les habitant de son « ranch » lorsque l’on possède tout ? Le sol et le sous-sol.

Conclusion
Saudi Arabia is not a libertarian utopia by any stretch of the imagination. There are numerous policies and practices there which I personally find to be alarming and distasteful.
But while it is not a utopia, it is clearly not the Mordor of the necons’ fevered imaginations.
We are currently locked in a bitter war with militant Islam. I can only see three ultimate outcomes of this conflict. First, we may eventually become exhausted, both financially and morally, by the seemingly endless struggle and suffer a profound collapse of the sort that struck the Soviet Union after years of a similar war with Islam in Afghanistan. Second, this war may degenerate into a "clash of civilizations", probably ending in a nuclear exchange and incalculable casualties. Third, we can find a way to make connections with those majorities in the Muslim world who abhor terrorism and yet who harbor a variety of authentic grievances with our foreign policy in the Middle East.
The obscenities which occurred last week in Russia do not represent the mainstream attitudes of the Islamic world. Honest attempts to redress the grievances which Muslims have with our policies would cut the barbarians off from the rest of Middle Eastern society and could pave the way for an authentic peace.
Part of this process requires that we come to understand each other in genuine terms. We must see the totality of each other’s societies, rather than merely the false portraits painted by pro-war extremists on both sides.
The reality is that America could learn a thing or two about freedom from the Saudis…as
strange as that might sound.
Sandra Mackey’s book is a good first step in this direction.


La conclusion de cet article est un mélange de catastrophisme et de sentimentalisme dégoulinants. Primo l’auteur n’envisage qu’une seule issue positive à la situation actuelle : la sienne. Soit l’occident perd son combat par essoufflement, soit il déclenche une guerre des civilisations se terminant en holocauste nucléaire, c'est-à-dire que tout le monde meurt, soit on fait totalement le contraire de ce qui est fait actuellement. C'est-à-dire que l’on fait repentance de nos erreurs pour se rapprocher des musulmans qui abhorrent le terrorisme. Mais pourquoi ces musulmans qui abhorrent le terrorisme ne pourraient-ils pas adhérer au projet de l’instauration de la démocratie à l’américaine au Proche Orient ? Pourquoi n’y a t-il pas de moyen terme entre : tout le monde meurt et « nous nous excusons d’exister » ? L’idée que l’Occident a parfois mal agi au Proche Orient n’est pas fausse, et la politique américaine en particulier n’est pas toujours celle d’un enfant de cœur, mais pour qu’il y ait conciliation, sans même parler de re-conciliation, entre deux parties il faut que les deux parties soient prêtes à respecter l’autre, à lui reconnaître certain droit et aussi à faire des concessions.
Le principal défaut de cette article est qu’il instrumentalise deux ou trois points de détails de la société saoudienne pour en faire des armes contre les neo-conservateurs américains. Je pense que l’auteur ne croit pas une seconde que les USA aient des leçons de « liberté » à prendre auprès de l’Arabie Saoudite mais que, tout à sa gué-.guerre idéologique avec les « collectivistes » américains, il utilise tout ce qui lui passe sous la main, tout ce qui peut être une arme contre ses adversaires de l’intérieur. Tout est bon à prendre. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis dit-on….cette manière de raisonner est selon moi typique de certains anarcaps qui obnubilés qu’ils sont par leur maximalisme libéral, leur orthodoxie, sont incapables de faire la différence entre « atteinte à la liberté » et « privation de la liberté ». Ce genre de discours qui pour dénoncer un taux d’imposition certes trop élevé aux USA en vient à porter au pinacle l’absence de recensement en Arabie Saoudite est absurde. Les libertariens argueront qu’un taux de taxes élevé est un crime immense mais comment appeler alors le voile pudique posé sur tous les crimes contre les libertés les plus basiques dans le royaume saoudien ? C’est de l’aveuglement et de l’incapacité à envisager le monde et les choses d’une autre manière que théorique et virtuelle. Certes payer 45% de ses revenus en impôt c’est trop, c’est du vol et c’est à dénoncer mais cela est toujours préférable à un pays où on lapide les femmes pour adultère, même si dans ce pays le taux d’imposition est de 20%.

3 Comments:

Blogger Chitah said...

C'est cool, il reste encore plein de pays arabes dont il faut parler, n'est-ce pas hu-man?

Tiens, allez, on va faire un pari, je vais te donner la liste des pays arabes que tu aimes bien, et ceux que tu n'aimes pas.

Ceux que tu aimes: Algérie, Tunisie, Jordanie, Irak, Egypte
Ceux que tu n'aimes pas: Syrie, Libye, Maroc, Arabie Saoudite, Yémen, etc...

J'ai bon?

2:57 AM  
Anonymous Anonyme said...

C'est bien, on va refaire comme avant le 11 septembre, l'alliance qui tentait d'exporter le wahhabisme, pro américanisme, libéralisme économique et rigorisme des moeurs vers le monde musulman.
On se souvient très bien, quand on a pas décidé d'oublier, le soutien du FIS en Algérie, puis au GIA, quand pétaient des bombes à Paris.
Du moment qu'il n'y avait pas d'attentats aux USA, tout allait bien.

3:13 AM  
Blogger Unknown said...

Vous avez un blog très agréable et je l'aime, je vais placer un lien de retour à lui dans un de mon blogs qui égale votre contenu. Il peut prendre quelques jours mais je ferai besure pour poster un nouveau commentaire avec le lien arrière.

Merci pour est un bon blogger.

6:08 AM  

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